Les merveilles n°21

The Florida Project

LE film coup de coeur de ce mois de janvier au cinéma. L’histoire d’une errance, celle d’une bande de gamins un peu effrontés pendant les vacances d’été, dans les hôtels miteux en bordure de Disney World en Floride. La jeune Moonee au caractère bien trempé enchaine les bêtises avec ses amis dans ce décor de carton pâte aux murs fluorescents. Un film à la fois doux comme une madeleine de proust évoquant l’insouciance de l’enfance, et dur de par le portrait qu’il dresse d’une Amérique des laissés pour compte. Les acteurs et la photographie sont incroyables pour ne rien gâcher au plaisir !

American Honey

Une autre histoire d’errance sur le bitume état-uniens ( et qui pourrait sonner comme une juste suite à l’histoire de Moonee ). Star, adolescente un peu perdue, fuit son domicile pour suivre une bande de jeunes fêtards, menés par Shia le Boeuf, qui font du porte à porte pour vendre des magazines en sillonnant le midwest. Le film nous embarque dans un road-movie de 2h40 qui défile à la vitesse de l’éclair. La réalisatrice capture l’énergie d’une jeunesse qui veut sa part du gâteau du rêve américain. C’est beau et fort, ça danse, ça crie, ça chante, ça se bagarre, c’est dur et doux à la fois. La bande son est géniale et la photographie sublime. Bref, c’est génial quoi.

Faiminisme

On en parle dans le dernier Mint, alors, je me suis penchée sur la lecture du premier essai de Nora Bouazzouni, « Faiminisme », qui nous parle des différentes facettes du sexisme derrière les fourneaux. Le livre aborde de nombreux sujets avec un ton incisif teinté de second degrés : l’inégale répartition des moyens de production de la nourriture et ses conséquences telles que la malnutrition d’une partie de la population, l’appat du gain au détriment d’une production écologique… , le fait que la femme soit systématiquement associée à une cuisine simple à destination familiale, là où l’homme, lui, peut prétendre à une cuisine professionnelle, l’image de la mère nourricière comme argument publicitaire pour tout un tas de produits, les préjugés alimentaires qui perdurent depuis la nuit des temps, le flicage de nos corps, etc… Une lecture courte, facile et indispensable.

Sex in the series

Pour rester dans la thématique « féminisme » ( après la thématique « laissés pour compte de l’Amérique profonde » donc ) :  l’intéressante série de documentaires Sex in the series, que je cherchais depuis un bout de temps est disponible sur OCS. La saison 1  compte 6 docs d’une vingtaine de minutes à chaque fois qui décryptent la sexualité de personnages féminins de différentes séries absolument cultes au travers d’interview d’actrices ( et d’acteurs ), productrices, biographes, etc… Un bel état des lieux des sexualités féminines d’aujourd’hui au travers de la pas si prude Marnie de Girls, la désabusée et géniale Fleabag en passant par la téméraire Virginia de Masters of Sex. On réalise combien des séries telles que Transparent ou The L World ( que pour le coup je n’ai jamais vu ), restent pionnières dans le fait de montrer des sexualités non hétéronormées ( et c’est un peu flippant d’en être toujours là aujourd’hui ).

On the grid

C’est pas vraiment une découverte culturelle à proprement parler, mais gros coup de coeur pour ce site de city guides collaboratifs avec une sélection d’adresses proposées par des créatifs partout dans le monde ! Le choix de villes est vaste et la sélection d’adresses à l’air pointue. Le design est plutôt cool et pratique en terme d’ergonomie. C’est un peu comme retrouver les bons conseils de ton pote qui vit à l’étranger et ça c’est juste parfait pour programmer mes prochains voyages !

Le son de l’hiver

Et puis ceux qui me foutent la chair de poule ces dernières semaines.

Et la géniale Laura PPB <3

( Beaucoup de génial en fait dans cette sélection ! )

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