Les merveilles n°20

Tiens ça fait longtemps qu’on a pas parlé musique, ciné & cie ici non?

Madeleine Project

Une histoire 2.0, celle de Madeleine, une enseignante née au début du siècle dernier, racontée sur twitter par la journaliste Clara Beaudoux, qui a découvert il y a quelques années dans la cave de son nouvel appartement les souvenirs de toute une vie, celle de Madeleine. Photos, carnets, cartes postales, vêtements, draps, perles, boutons, autant d’indices à partir des quels Clara nous raconte l’histoire de Madeleine.

Une enquête intime, passionnante et extrêmement touchante racontée au travers de 5 saisons de tweets, de photos et de vidéos qui nous emmèneront sur les traces de la vie de Madeleine.

Une histoire qui fait écho à mon amour sans limite pour les vieux appartements aux planchers qui craquent et cette question que je n’ai jamais cessé de me demander pour chaque lieu dans lequel j’ai vécu : quelles histoires ont bien pu se dérouler ici avant les miennes ?

Un projet à découvrir ici.

 

The Wolfpack

Encore une histoire étonnante : celle d’une fratrie de six frères ( aujourd’hui âgés de 16 à 22 ans ) qui ont vécu toute leur enfance confiné dans leur appartement de New-York avec pour seul lien avec le monde réel des centaines de films à regarder. De ces conditions de vies hors normes, naitront chez eux, une passion immodérée pour le cinéma et une créativité qui leur fera inventer des costumes et accessoires en papier-mâché pour rejouer à l’infini les scènes de leurs films préférés. Le documentaire réalisé par Crystal Moselle suit l’évolution des 6 frères au travers d’archives familiales, de récits et de scènes actuelles et montre comment vers l’âge de 15 ans ceux-ci ont commencé à pouvoir s’échapper de cet appartement en s’affranchissant d’un père paranoïaque. Un documentaire absolument incroyable, touchant et fascinant.

Aujourd’hui, grâce à ce documentaire, les 6 frères ont pu parcourir le monde, et réaliser deux court métrages aux costumes toujours fantasques : ici et ici.

 

Maud Geffray et Lavinia Meijer jouent Philip Glass

Il y a un mois, j’assistais à la captation vidéo de la seconde édition de Variations pour Culture Box ( réalisé par Sourdoreille ), dont le concept est de faire se rencontrer sur scène des producteurs électro et des musiciens classiques pour réinterpréter le répertoire de musiciens renommés. J’ai été absolument subjuguée par le duo formé par Maud Geffray (dont j’adore aussi ce titre à écouter bien fort), avec la harpiste Lavinia Meijer ( la beauté de cet instrument <3 ).

À voir sur Culture Box.

 

 

The Square

J’ai adoré The Square, primé de la palme d’or à Cannes cette année et second film du suédois, Ruben Ostlund. L’histoire d’un conservateur d’un musée d’art contemporain, qui prépare sa prochaine exposition intitulée « The Square », dont l’oeuvre principale, un carré blanc tracé au sol, invite quiconque le traverse à l’altruisme et à l’empathie envers les autres.
Un film à la fois drôle, absurde et critique, qui dépeint les travers du monde de l’art contemporain, de la publicité, des relations sentimentales et familiales… Avec la fabuleuse Elisabeth Moss.

 

Mise à mort du cerf sacré

Le dernier film du grec Yorgos Lanthimos dont je suis absolument fan. Glaçant décalé et froid, le film dénote ici légèrement avec ses précédents par sa trame d’apparence réaliste dans la première partie du film. L’histoire d’un père qui se prend d’affection pour un adolescent qui va petit à petit va prendre de plus en plus de place dans sa famille. Un suspense et une tension absolument insoutenable.

 

Mémoire d’une jeune fille rangée

Enfant et adolescente j’étais une grande grande grande lectrice, et puis, le manque de temps et mon métier d’image a fait que je me suis clairement perdue à ce niveau là. J’ai beaucoup de mal à savoir désormais ce que j’aime en matière de littérature. J’ai souvent commencé des romans, sans les terminer, l’ennui, échec. J’avais beaucoup apprécié dernièrement, les journaux intimes d’Anaïs Nin, alors, je me suis dit que c’était peut être ça mon truc : des histoires intimes, avec des personnages réels qui me permettent de faire le lien avec d’autres histoires, des films, des documentaires… Et puis je suis particulièrement sensible à l’écriture et aux récits de femmes. Alors, cet été, je suis partie en vacances, avec 3 romans de femmes dans ma valise, 3 romans autobiographiques, ou presque. Il y avait : Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir, L’Amant de Marguerite Duras et Une dose de douleur nécessaire de Victoire de Changy ( dont je suis le travail et les écrits depuis des années et dont j’ai dévoré avec beaucoup de plaisir ce premier roman sans m’empêcher de me demander quelle est la part d’autobiographie la dedans. ).

Mais donc : le récit des jeunes années de Simone de Beauvoir. Quelle claque. J’ai dévoré cet énorme pavé qui m’intimidait en une poignée de jours seulement. Quel recul sur soi, quelle soif de savoir, quelle ambition, que de souvenirs si minutieux. J’ai adoré suivre l’évolution de la jeune Simone de son enfance à son adolescence, une gamine de bonne famille mais quelque peu désargenté, lucide, curieuse de tout, pleines de certitudes parfois, à se remettre en question souvent. J’ai adoré aussi le document historique que constitue ce récit et qui dépeint un temps ou Sartre, Simone Veil, et Dali n’étaient encore que d’illustres inconnus.

 

Le son de l’automne

Et puis ces sons qui m’ont hanté et habité :






Un peu à base de la BO de Dark et de The Wolfpack. <3

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