Ils disaient « Toutes les conditions de la révolutions sont réunies, la révolution est inéluctable ! »
Ils ont fait la révolution qui n’aurait jamais eu lieu, s’ils ne l’avaient pas faite
et qu’ils n’auraient pas faite 
s’ils n’avaient pas pensé qu’elle était inéluctable uniquement parce qu’ils le voulaient.

Ballet Triadique
Oskar Schlemmer

Paris, révolution année + 1.

On remet son casque sur les oreilles, pareil. On enfuit son nez dans son écharpe, pareil. On affronte le métro, pareil.
On se réveille, bordel, on se réveille, sans pareil.

9, 4, 2, 5, 3, 1. Circonvolutions.
On note des mots attrapés à la volée.
On ouvre grand ses yeux.
On sort s’épuiser dans l’air glacé.

Rétrospective Sonia Delaunay
Mam

On fait la file, l’infinie file, dans l’infini froid, mais on ne regrette pas. Sonia Delaunay qui vous file des baffes. Les nécessaires baffes. La couleur et la forme, l’amour, la base. C’est toujours étonnant tous ces liens, cette famille créative d’il y a des années qui couchent sous vos yeux bien plus que des oeuvres, des histoires, une toile d’araignée où tout reste à démêler. En attendant t’en prends un peu de la graine. T’admires le coup de pinceau, et la couleur, la couleur qui se suffit à elle même.

Exposition Contact
Olafur Eliasson

On file, dans le froid, encore, sous les voiles du grand mécénat, aux dernières lueurs qui s’éteignent sur le bois. Paris début janvier à l’allure du réconfort qu’on veut bien lui donner. Eliasson flotte sur l’eau et nos sens se perdent et se trompent. J’admire Eliasson depuis si longtemps finalement, c’est cette impression physique que produisent ses oeuvres sur les corps qui me fascine. Il y a quelque chose de l’ordre du merveilleux, du sacré en cela, ce grand tout, qui vous domine, vous trompe, se joue de vous. ( Coucou mes lectures de diplôme. )

Rétrospective François Truffaut
Cinémathèque Française

On se faufile, dans le froid, encore et je découvre la cinémathèque pour la première fois. Il y a toujours quelque chose d’excitant dans le fait de mettre les pieds pour la première fois dans un lieu parisien, l’impression de connaitre un peu plus cette ville à chaque fois, de la faire devenir mienne dans sa totalité. R. année + 20 après l’oubli. J’admire les typographies et m’extasie, encore, surtout, sur ces lettres, ces mots, sur ces liens, sur cette histoire de famille qui lie Truffaut à Cocteau, à Hitchcock, à Spielberg. Je trace des liens dans ma tête, entre les films que j’ai vu, ceux que je n’ai pas vu, ceux que je n’ai vu qu’à moitié. On reste fasciné quelques instants devant ce court d’Axelle Ropert, et ce passage, ce passage.

Jean Arp

Mind over matter – Malin Gabriella Nordin

Way Out – Yukai Du

La planète sauvage – René Laloux

Dans les oreilles : Brian Eno – The Big Ship, Giorgio Moroder – Tears, Modèle Mécanique – Dark of the moonRadiohead – Pyramid song, I Monster – These are our children, Day One – I’m doing fine, Philip Selway – Coming up for air, Ghost culture – Arms, Kraftwerk – Computer love, Shop Assistants – It’s up to you, The Handsome family – far away from any road,

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