J’ai découvert la sérigraphie pendant mes études à la Cambre, à Bruxelles. Il y a quelque chose de jouissif dans le fait d’imprimer soi même ses propres créations. Je me rappel avoir passé des après-midi entières avec passion, baignant dans les vapeurs de solvants à expérimenter différentes combinaisons de couleurs sur mes illustrations de l’époque.
La sérigraphie, c’est précisément la bête qui sommeille dans le ventre du Bastion 14, notre atelier commun dans les anciens remparts de la ville de Strasbourg, et il aurait été dommage de ne pas en profiter.
Je confiais ici au début de l’été avoir envie parfois, de délaisser ma condition de graphiste continuellement collée à son écran d’ordinateur, pour de temps à autre me lancer dans quelque chose de plus concret, travailler la matière avec mes mains : dessiner, découper, coller et imprimer.
Les retrouvailles avec ma ville de coeur pour une dizaine de jours mi-septembre en furent l’occasion rêvée. Mais bien au delà de la semaine de production idyllique que je m’imaginais, les embuches se sont accumulées à grand coup de pénuries de rhodos, d’encres textiles oubliées, et de commande de Tote bags perdue par mon livreur. Autant de bâtons dans les roues qui ne m’ont pas empêchée de produire deux ou trois petites choses en guise de phase d’expérimentation à une prochaine collection certainement plus aboutie et réfléchie. Un amuse bouche en somme. ( Ou une phase de rodage, en fait ).
Donc il ne me reste plus qu’à ouvrir une boutique Etsy?