Un vendredi soir, pas comme tous les vendredis soirs. Je sors du travail un peu tard après un pot de départ, le mien à vrai dire, et forcément vu sous cet angle c’est déjà un peu sympa comme histoire. Et puis voilà, sans vraiment avoir pu voir la couleur du ciel de la journée, je pousse la porte et je pose mes pieds sur quelques centimètres de neige fraîche. Surprise, je souris béatement, comme tous les grands enfants que nous sommes dans ces instants. Les gens autour de moi ont l’air heureux, c’est fou comme trois flocons convoquent le bonheur. J’ai marché sous la tempête blanche, laissé les flocons envahir ma tignasse et mes yeux et me suis réfugiée dans la chaleur de mon appartement.
Nous sommes ressortis nous balader quelques heures plus tard, rituel des premières neiges, dans les rues désertes des alentours et explorer pour la première fois, la très charmante impasse de la Cité Industrielle. Tout semble si calme et si lumineux, il y a quelques grands enfants qui font un bonhomme de neige dans un square, des mamies sortant d’un restaurant qui jouent avec la neige sur les pare-brise des voitures, et nous qui équarquillons grand nos yeux.
Paris sous son manteau blanc s’endort apaisée ce soir là.