Venise a le goût de la foudre, pour une seconde fois.
J’aimais, j’aime et j’aimerais Venise, passionnément. Ses murs couleur terre de Sienne découpés par des ombres tranchantes, son linge aux fenêtres qui se soulève sous le vent, la fraicheur de ses palais de marbre blanc, ses statues qui vous toisent de leurs regards insolents. Venise a ce charme des cités qui ne ressemblent à aucune autre. Elle est un étourdissement des sens et votre regard ne sait à quelle façade s’accrocher, sur quelle porte sculptée s’attarder, sur quel pont s’abimer.
Le vertige des siècles passés, le Syndrome de Stendhal n’est jamais bien loin.
Venise est une ville qui se parcours à pieds. Ses rues étroites sont un labyrinthe qui se joue de vous. Un pont, deux ponts, trois ponts et un cul-de-sac. Une rue, une place, un pont, tiens, un autre cul-de-sac. Un pont, un quai, un autre pont et un nouveau cul-de-sac. Et ainsi de suite. Venise est un mirage, ses rues semblent mouvantes, tous les chemins se ressemblent dans leurs sublimes différences.
Et, lorsque le jour et sa chaleur écrasante s’enfuient, on s’attable sur une placette – un panneau indique qu’ici vécu Marco Polo – pour déguster un énième Spritz, parce qu’après tout, les vacances en Italie. On erre dans le dédales des ruelles, avec notre sens du hasard pour unique guide et nous débouchons aux confins de la ville, là où l’horizon se libère et où les rues se jettent sur un dernier quai, dernier rempart face l’immensité bleutée du ciel et de la mer.
Ces trucs à Venise :
S’incruster dans tous les vernissages que vous croiserez sur votre passage. C’est à ce prix que vous découvrirez les plus incroyables demeures vénitiennes et que vous vous retrouverez à siroter du champagne en compagnie de parfaits inconnus sur un balcon dominant la ville.
Flâner sur Fondamenta Misericordia dans Cannaregio ( le quartier parfait pour sortir ! ) à la tombée du jour, boire quelques Spritz assis au bord des canaux ou sur une vieille gondole amarrée et déguster un plateau de fruits de mer ou des caccio e pepe au Paradiso Perduto.
Remonter le grand canal en vaporetto, pour changer de point de vue sur la ville.
Se saouler à l’art contemporain ( pour changer du Spritz ) et vous avez plutôt l’embarras du choix : la Biennale, Collection Peggy Guggenheim, Punta della Dogana, Palazzo Grassi, Fondation Prada…
Manger des glaces artisanales chez Gelato di Natura .